Niafunké, le royaume d’Ali «Toure» Farka, au nord du Mali, sur la bouche du Niger, entre le sable et le fleuve. En Songhaï, Niafoïdié, c’est-à-dire «les enfants d’une même mère». Corruption, dérive des noms, parfois du sens même des mots; en occident, Ali Farka a été étiqueté «le bluesman du désert». Mais pour lui, l’axe du monde ne passe pas par les USA, ni par Londres ou Paris, mais plutôt quelque part dans le «cercle» de Niafunké, ce carrefour fluvial de la boucle, où tant de peuple se côtoyent depuis la nuit des temps. Le film est le journal de cette rencontre au pays des Gimbala, les génies du fleuve, qui ont élevé Ali.